Groupes & Réseaux de prière
Prière + Débat + Louange + Conférence + Adoration ...
EDITOPO : TROISIEME REUNION SEMESTRIELLE
Chers Dei Hebdistes,
Notre troisième réunion semestrielle a bien démarré,et nous sommes ravis de vous retrouver une fois de plus, si nombreux,pour prendre le temps de vous découvrir,de prier avec vous… en un mot,de pouvoir faire un petit bout de chemin vers le Christ ensemble!
« Jamais deux sans trois » …(ou « tierce fois c’est droit » corrigerait un littéraire passionné de dictons du XIIIème siècle)
Trois, un chiffre particulièrement symbolique dans la vie de Notre Seigneur : les trois mages visitèrent l’Enfant et lui offrirent trois présents, Saint Joseph et la Vierge Marie perdirent Jésus durant trois jours avant de le retrouver au temple, les trois attributs du Christ («la Voie, la Vérité et la Vie») ; et par trois fois le Père rend témoignage au Fils (lors de Son Baptême, lors de la Transfiguration, et au temple lors de la dernière Pâque), par trois fois Jésus ressuscite un mort, par trois fois Jésus est tenté par Satan au désert, par trois fois Il annonce Sa Passion. À la veille de la Semaine Sainte, nous pouvons également mettre en exergue l’omniprésence de ce chiffre emblématique dans Sa très sainte Agonie : c’est le nombre de personnes crucifiées sur le Calvaire incluant Jésus, symbolisant les trois manières d’accepter sa croix ; ce sont les heures des Ténèbres sur toute la Terre (de 12h à 15h) lorsque Jésus fut cloué sur la croix ; Pierre renia le nom du Christ trois fois ; Jésus tomba trois fois lors du portement de sa croix ; trois clous ont servi à crucifier Notre Sauveur. En bref, la liste est longue et nous vous laissons parcourir les Saintes Ecritures pour la compléter ; mais ce chiffre trois exprime de facto la perfection, la totalité. En effet, un tabouret à deux pieds ne tient pas : c’est à trois qu’il est stable ; le passé, le présent et le futur sont les trois dimensions du temps ; et le Père, le Fils et le Saint Esprit ne font qu’UN : Dieu est trois fois saint et possède donc la plénitude de la sainteté.
Ces quelques explications non exhaustives de la symbolique de ce beau chiffre doivent être pour nous un moyen de se rappeler de toujours suivre le Christ et ce, notamment par la voie des trois vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité. Quand nous sentons que l’une se fait plus ou moins la malle, c’est en se raccrochant aux deux autres qu’elle reviendra au galop : elles dépendent toutes les unes des autres et nous mènent droit au Père. Nous vous souhaitons donc une belle réunion semestrielle, pleine de ferveur de fraternité et qui se devait de parachever notre année scolaire en beauté!
Demandons à Notre Sainte Mère de rendre toujours plus ferme notre foi, joyeuse notre espérance et constante notre charité ; « que Marie fleurisse et parfume nos âmes de vertus toujours nouvelles,et qu’elle pose sa main maternelle sur nos têtes!» (Saint Padre Pio) Le Staff +
« Pas de boogy woogy avant votre prière du soir !»
Le pauvre Eddy Mitchell avait dû confondre les catholiques avec un vieux club de buveurs de tisanes tièdes.
Chers amis hebdistes, cessons donc d'avoir peur du monde et de se laisser menotter par lui. Vous êtes dans le monde mais pas du monde, voilà qui nous donne une liberté immense. Ne nous laissons pas enfermer dans la case des anti-libertés puisque par notre connaissance du Christ nous sommes plus libres que le monde.
Ami hebdiste, le boogy woogy n'est qu'une moderne traduction de ce qu'on appelait autrefois faire une boum, de ce qu'on pourrait appeler une teuf ou dans une acception plus ancienne faire la noce. Or la noce, le Christ lui-même l'a faite. Mieux, à Canna, c'est notre Seigneur qui a pourvu en boisson et pas précisément du soft…
En réalité, « en vérité » devrais-je dire, il est peu de choses de ce monde qui ne soit sanctifiable. Prenons un exemple : Saint Maximilien Kolbe voyait en son temps l'ampleur que prenait le cinéma, nous sommes au début du XXème et beaucoup l'emploie déjà pour des films graveleux. Eh bien Kolbe défendait hautement, à l'encontre de tous les catholiques qui y voyaient une œuvre de Satan, cet art nouveau qui selon lui devait être mis à profit pour les âmes.
Quelques empêcheurs de tourner « en croix » et sans jeunesse d'esprit vous diront : « Laisse donc là ton "amstramgram" arrête de miauler sur ton Snap chat.. » et ils auront tort car ces moyens sont un potentiel formidable pour porter le Christ aux âmes. Ceux que je viens de citer (snap et insta pour ceux qui n'auraient pas saisi la lourde blague) sont déjà presque dépassés mais désormais à vous de jouer : il n'est de chose qui ne puisse être retournée comme une crêpe pour faire le bien. St Jean Bosco quand il était jeune proposait dans son village des spectacles de cirque ; eh bien entre deux pirouettes il redisait à l'assistance pas toujours enthousiaste (ou du moins davantage pour la pirouette) le sermon du curé à la messe du matin, comme quoi tout est possible avec un peu d'audace, devrions-nous dire de liberté…
Telle est notre liberté et en réalité nous en usons depuis les siècles ; songez à ces dates, ces lieux, ces fêtes, ces coutumes ou encore ces symboles que nous n'avons pas eu peur de reprendre aux païens, c'est le cas pour le sapin de Noël, le symbole ne va pas contre notre foi, mieux il s'y adapte, c'est aussi le cas de notre propre nom, Dei Hebdo, qui choque bien souvent par sa liberté d'esprit.
Voilà pour une part notre liberté : nous ne craignons pas le boogy woogy qui peut être un moyen d'exprimer notre charité à notre prochain.
Cette liberté elle doit d'un autre côté nous amener à cesser de nous auto-censurer. Amis hebdistes, arrêtons avec cette schizophrénie toute catholique qui nous fait interpréter ce que les autres vont peut-être pouvoir interpréter vis-à-vis de nous et de notre action. Ne pensons pas à la place des autres, mais sortons de cette terre ou nous nous enterrons scrupuleusement nous-même et agissons selon le bien et la vérité plutôt que selon la névrose. Le tout est d'essayer et si le diable s'agite on touche le bien. Mais que la pensée de l'éventuelle potentialité d'un bâton dans ton rouage ne t'empêche pas de mettre le dernier engrenage et de lancer la roue.
Catholiques, nous n'avons pas peur des modes, nous n'avons pas peur des mots (ce serait un comble pour ceux qui croient qu'au commencement était le Verbe) mais nous les employons avec finesse et liberté au service du Christ. La croix, "scandale pour les juifs, folie pour les païens" est un acte d'une liberté extraordinaire, un pied de nez au monde. Puisque le voile du temple s'est déchiré, craquons la camisole qui nous muselle et contemplons la grande liberté du Christ en ce monde.
Pour être libre et pour se permettre de l'être, il faut être vrai avec ce monde. "La vérité vous rendra libre". Finalement et peut être inconsciemment parfois, le monde en a assez de ces catholiques sucrailleux, gentils, qui soldent leurs vérités édulcorées pour plaire devant que de secouer.
Tes camarades de classe, ta famille, les voyageurs de l'express régional attendent de toi que tu sois un roc solide, ambitieux, exigeant, pas que tu leur répètes ce qu'ils ont déjà entendu quand ils sont demandés au monde.
Sois vrai et tu seras libre !
Buvons la tisane tant qu'elle est encore chaude !!
EDITOPO : LA LIBERTE DES CATHOLQIUES VIS-A-VIS DU MONDE
EDITOPO : DIEU EST HUMOUR
Chers amis hebdistes, non ça n’est pas une blague, le nouveau topo de Dei hebdo est sur l’humour !
Quel rapport avec la choucroute, pensez-vous affolés, songeant que les derniers topos que vous avez lus étaient plutôt parsemés de blagues faciles et de gags à deux sous…
Dei Hebdo, quoique pas entièrement dépourvu d’humour (vous le découvrirez par exemple en vous inscrivant pour la réunion semestrielle du 13 avril), ne prétendrait en effet pas vous faire un cours d’humour. Néanmoins, vous allez voir qu’être catholique ne devrait pas nous dépourvoir d’humour voire même nous demanderait d’en avoir…
L’humour, un moyen pour choisir le Christ et vaincre Satan.
Comment cela ? Eh bien tout d’abord – elle est facile, mais il faut la faire – parce que Dieu est humour. Derrière la mauvaise blague que vous avez trop entendue se cache une certaine réalité, amis hebdistes ; si vous sondez en vos cœurs l’agir de Dieu dans votre vie, c’est-à-dire sa grâce, vous vous rendrez compte que son amour ne va pas sans quelques farces posées ici où là par sa main bienveillante. Tu sais c'est ce moment où tu désespères et hop il t'arrive, où on te demande, quelque chose de mieux que ce que tu avais osé espérer ou c'est cette situation où tu te dis : "ok c'est pas sur cette personne que je vais m'appuyer" et c'est justement cette personne que tu pensais incapable de t’aider qui vient te voir.
Mais notre Seigneur dans son amour ne s’est pas réservé l’humour ; il en a fait un don utile, d'ailleurs si nous n'en avions pas eu (de l'amour aussi d'ailleurs) nous n'aurions pas pu voir Ses blagues.
L’humour c'est aussi un moyen pour vaincre Satan en nous gardant du désespoir qui est une arme redoutable du diable pour faire chuter notre âme. Il nous conserve dans la joie, joie qui est source et témoin de notre espérance et Pier Giorgio Frassati, qui espérait beaucoup ou qui avait beaucoup d'humour puisqu'il faisait avec ses potes des canulars téléphoniques, disait d'ailleurs qu'il n'imaginait pas un catholique qui ne soit pas heureux. « Qu'Il rende joyeuse votre espérance », autrement dit qu’Il vous donne d’espérer avec humour. Prendre la vie avec un certain humour, c’est adopter une philosophie qui nous fait mettre en lumière ce qui est beau et bon, le positif, et ne surtout pas placer le négatif dans l'ombre car ce serait rentrer dans une autre logique du diable : nous faire croire qu’il n’existe pas. L’acidité de l’humour décape et remet chaque chose à sa place, comme en perspective. Non que l’humoriste ne soit pas un brin artiste mais plutôt que l’humour chasse le flou artistique qui cause le désespoir.
Alors évidemment, si quelques grands drames comme la vie nous en réserve vous tombe sur le coin de la figure, il ne s’agit pas de ricaner en regardant la bosse que cela a fait à votre âme. Mais en étant humoristique dans les petites choses, lorsque cela arrivera, peut-être que la bosse vous paraîtra moins grande à la vue de l’immensité des grâces que notre Seigneur donne.
L’humour nous offre aussi de choisir le Christ car il permet de revenir à l’essentiel. Une fine caricature ou une touche d’autodérision permettent de rogner ce qui attire le regard en premier lieu. On vient de le voir l'humour permet de donner un éclairage nouveau, c'est aussi le cas ici : Filtre antibling-bling face à une situation ou anti-filtres sur ton fead insta, l'humour peut permettre de désenorgueillir la vie pour gagner en simplicité et en plus ça fait rire ..!
De l'humour il en faut quand on est catholique car c'est un excellent moyen d'apostolat. La première école du rire c'est les 12 apôtres, on dit que leur prof était pas mal, un certain Jésus.. Je pense qu'Il vaut la peine de se renseigner.
Il faut avouer que pour devenir martyr (témoin en grec, ce à quoi nous sommes appelés) il faut être un peu décalé, forcément…
En fait notre foi nous décale par nature puisque nous sommes dans le monde mais pas du monde, à nous d'en jouer ! Blague à part, un catholique dont l'humour est le reflet extérieur de la grande joie intérieure qui l'habite est forcément plus glamour qu'un type coincé qui s'est servi de son balai comme d'un suppositoire…
L'humour nous rend aussi apôtre au-delà de l'image cathocool, parce qu'il est un moyen d'éducation, qui ne s'applique d'ailleurs pas qu'a ceux qui ne connaissent pas le Christ.
Il y a un truc à la mode en ce moment chez les cathos, c'est le "conseil fraternel", ça c'est hyper cathotrendy. C'est une manière ampoulée comme on les aime pour dire que tu as une responsabilité si ton frère est dans l'erreur et que tu ne lui dis pas car c'est de la non assistance à âme en danger. Pour y remédier tu peux donc user du "conseil fraternel". Et là, en fait de longs développements complexe type : 'ben heu, en fait" ou "fin tu vois" pour essayer d'expliquer à ton pote que le problème ça n'est pas son nez mais plutôt qu'il n'arrête pas de se regarder le pif, un peu d'humour peut permettre de faire passer la pilule et de faire grandir ton prochain.
L'humour, enfin, peut-être une véritable œuvre de miséricorde, si vous avez, amis hebdistes, un ami qui va mal, parvenez à lui arracher un sourire et le mal est déjà vaincu ! Encore une fois, question d'ampoules : le Mal se bat avec de l'ombre, un coup de Maglihte et l'affaire est faite.
Pour autant, si l'humour est une excellente chose il s'agit d'être vigilent. La petite pique est efficace mais rien ne sert d'y aller à la lance. Tous n'ont pas la même armure et c'est là que ta charité entre en jeu ; à toi de soupeser combien il te faut diluer l'acide pour que l'empoisonnement soit discret. On fait de grande chose par humour mais on peut aussi blesser, alors il ne faut pas surenchérir en se disant que c'est rigolo parce que ça s'appelle être lourd et alors la pique est une massue et tu te sers de ta Maglihte comme d'une matraque…
Chaque chose en son temps est-il écrit dans le livre de l'Ecclesisate et ça n'est pas parce que tu as de l'humour qu'il ne faut pas "pleurer avec ceux qui pleurent" comme l'écrit saint Paul, rien ne sert d'être dans une fausse joie. Soyons vrais !
Humour ne va pas non plus sans amour et c'est en comprenant celui qui est en face, en l'aimant que vous trouverez quel humour adopter, comment formuler les choses finement, d'ailleurs on n’a pas envie de faire rire ses ennemis, il faut aimer pour faire rire.
Cherchons donc à être humoristique avec tous pour aimer nos ennemis…
Ainsi l'humour c'est un mélange entre l'ingé lumière qui règle le projo, le tocard qui fait des canulars téléphoniques (cela dit le tocard, lui, est bienheureux...), le petit chimiste qui joue à l'acide et le chevalier qui s'amuse avec sa lance...
Le Bon Dieu, qui est la vraie lumière, veut faire de nous ses électriciens... Acceptons la mission avec humour et demandons à Celui qui a fixé les lois de la physique et de la chimie (et qui joue avec d'ailleurs #EauEnVin #PainEnChair #VinEnSang #MultiplicationDesPains #MarcheSurLeau) d'avoir de l'esprit, son esprit… Ô seigneur envoyez votre humour qui renouvelle la face de la terre !
EDITOPO : SOYONS DISPONIBLES !
“Meunier, tu dors : ton moulin, ton moulin va trop vite ! Meunier tu dors : ton moulin, ton moulin va trop fort !” Ami hebdiste posons que le meunier, c’est toi, et que ce qui va trop vite et trop fort, c’est le flot de paroles de cette prof dont tu n’arrives jamais à prononcer le nom et qui enseigne quelque matière absconse que nous ne nommerons pas pour rester politiquement correct.
Pour toi, ce n'est pas le moulin le problème mais plutôt le pétrin dans lequel on mettra la farine du meunier... et dans lequel tu te mets avec la farine en dormant pendant ce cours. Le véritable problème c’est que tu n’es pas disponible.
Et ça tombe bien parce que comme tu as pu le constater, comme l’année dernière, comme il y a deux ans, et ça reviendra même l’année prochaine, c’est le carême. Moment idéal pour ne manger plus que le pain qui sort de notre pétrin pour les plus ascètes ; mais pour tous les autres, opportunité pour songer à la disponibilité comme expression de notre charité.
"Disponible", ça vient du latin et ça veut dire “dont on peut disposer”. La disponibilité est donc l’état ou on peut disposer de toi, la disposition (sans mauvais jeu de mot) à se donner à l’autre et à le recevoir ; elle est donc une expression élémentaire de l’amour. Tu aimes quelqu’un, tu lui donnes donc du temps, autrement dit tu te rends disponible. Mais halte là ! Je vous en supplie chers amis hebdistes ne réduisons pas la disponibilité au temps !!
Il faut aussi que nous soyons disponibles en amour, en paroles réconfortantes, disponibles par de l’attention, de l’écoute mais pas uniquement : le radin, par exemple, a un problème de disponibilité… du portefeuille. Ne soyons pas avares !
Mais si je m'arrête là vous allez me dire “Ok, mec, ton truc c’est pas mal mais tu donnes l’impression qu’il ne faut être dispo que pour le prochain.”
Si vous me forcez à continuer ce topo…
Il y a en fait trois types de disponibilité ou plutôt trois destinataires de celle-ci.
Le Premier c’est Dieu, le deuxième c’est moi enfin pas MOI mais vous, BREF le deuxième c’est soi-même et le troisième on vient de le dire c’est le pecno que tu croise dans la rue : ton prochain.
D’abord il faut se rendre disponible à Dieu. Ça paraît assez évident mais il faut croire que nous sommes aveugles parce que finalement, on l’oublie assez vite : il faut donner de son temps à Dieu. Ça passe par toutes tes prières et tes dévotions quotidiennes, le chapelet, l’angélus, l’oraison, l’office divin, l’adoration, la messe etc. Mais prends en le temps. Le tout n’est pas que d’être là devant un crucifix c’est aussi d’avoir le temps de se poser de n’être donné qu’à LUI, de n’être disponible qu’à LUI et de mettre le reste du monde en mode avion.
Mais comme être disponible, c’est se mettre à disposition, il s'agit aussi de laisser DIeu disposer de nous, de nos vies, autrement dit de mourir peu à peu à nous-mêmes pour que ce ne soit plus nous qui vivions mais le Christ qui vive en nous. Il faut nous rendre disponibles à Dieu par notre amour pour Lui. Cela peut se traduire par la récitation fréquente de l’acte de Charité mais aussi par l’offrande à Dieu de petits sacrifices, et peut être plus encore en Carême ou les maîtres mots sont prière partage et PENITENCE.
Ensuite il faut être disponible à soi même ; c’est la dimension de l’amour propre et sur ce sujet je te renvoie à mon dernier topo (#placementdetopo). Etre disponible pour soi c’est important car ne l’être pas, c’est se négliger, ne pas s’aimer et donc se mettre dans l’impossibilité d’aimer l’autre justement, rendre son amour indisponible à notre prochain. Concrètement être disponible à soi, c’est être disponible à son devoir d’état. Comme lycéen par exemple. Cet état est bon ; il faut donc s’y rendre disponible en écoutant la prof dont nous parlions tout à l’heure. Etre disponible à soi-même c’est aussi avoir une hygiène de vie, être disponible à son repos par exemple pour pouvoir être plus disponible en cours et aux autres le lendemain, ranger sa chambre BREF toutes choses de cet ordre là. Cela peut être aussi travailler à son édification spirituelle et intellectuelle par la lecture de livres, en écoutant des conférences, ou en lisant les topos Dei Hebdo (#placementdetopos)
Enfin il faut être disponible pour ton prochain. La première condition à cela, à une disponibilité en quête d’universalité, c’est de voir le Christ en l’autre, même si c’est un quidam dans le TER (et oui ça n’est plus le métro parce que maintenant Dei Hebdo n’est plus uniquement à Paris) et de se faire pour lui le Christ. Être le Christ, c’est savoir se laisser bousculer, déranger. Le Christ ne pouvait pas faire un pas sans être arrêter par quelqu’un qui intérieurement le savait disponible à tous, tout le temps. Bon je ne veux pas te blesser, mais peut-être que pour toi ca ne se passera pas exactement comme ça. Il n’empêche qu’il faut y tendre. Les disponibilités pour votre prochain, amis hebdistes, vous les connaissez : à vous de les faire grandir ! Je reviens sur une seule qui me paraît importante. Soyez disponibles du portefeuille. Etre disponible de cette façon, c’est ne pas hésiter à sacrifier un peu de son fric jalousement gardé pour offrir une bière à ce pote qui en fait n’a besoin que d’une bonne bière avec un ami. Ca peut aussi être donner à la quête, envoyer un chèque à Dei Hebdo. Etre disponible par ses sous, c’est aussi offrir une pièce à ce clochard dans la rue et pour cette dernière disponibilité, pas forcément besoin d’avoir un sou : si on a le temps on s’arrête et on discute 5 minutes ; si on n'a pas le temps, on lui donne un sourire ; dans tous les cas on lui donne une médaille miraculeuse et on l’assure de notre prière ; aussitôt en poursuivant le chemin on le confie à notre Sainte Mère.
Ainsi, dans tous ces exemples, on remarque qu’un manque de disponibilité déforme l’ordre et le bon déroulement des choses. L’exemple typique et le plus simple, c’est quand je me couche trop tard, je ne prie pas parce que je suis trop fatigué ; le lendemain j’ai du mal à me lever ; j’arrive en retard en cours et je dors pendant le cours en rêvant que je suis un meunier.
On voit bien aussi que ces trois disponibilités sont finement articulées les unes aux autres et que pour être disponible à son prochain : il faut l’être à soi-même ; voyant le Christ dans notre prochain nous sommes en quelque sorte disponible à Dieu.
Alors comment organiser ces trois disponibilités ? Il te faut définir un solide plan de vie et pour cela (#placementdetopo) je te renvoie au topo du début de l’année sur ce sujet.
La question que je lis sur tous vos visages c’est : "Mais alors on est plus libre avec un plan de vie hyper réglé ?” Eh bien SI. D’abord parce que c’est en organisant votre vie que vous dominerez le temps et donc que vous serez libres par rapport à lui. Ensuite parce que les cathos sont en fait des gens cools qui ne font pas de la vie un truc hyper rigide et sans sel (cf le Christ : un type étonnant). Alors comment faire lorsqu’il y a un imprévu ? Il faut adopter 2 postures : la première, c’est l’examen de conscience. Il faut discerner parfois très rapidement si abandonner son plan de vie pour cet imprévu va nous conduire à un plus grand bien. La seconde, c’est l’abandon à la providence et l'espérance dans les grâces de notre Seigneur. Si tu fais le bien, la grâce abondera. Il faut savoir outrepasser son plan de vie avec foi dans certains cas. Enfin j’attire ton attention au fait que toute disponibilité n’est pas bonne. Tu ne serais pas disponible pour accueillir un voleur chez toi : alors rends-toi indisponible au pêché et bloque la porte à Satan.
Accueille dans ta maison le Christ et soit disponible pour Lui ; alors tu le seras pour toi, alors tu le seras pour les autres.
EDITOPO : DEUXIEME REUNION SEMESTRIELLE
"La réunion semestrielle Dei Hebdo c'était sympa, on s'est amusé et on s'est bien marré. "
Une quarantaine de jeunes catholiques de diverses établissements se retrouve au cœur du 7e arrondissement, à Ste Clotilde. Ils aperçoivent certains visages qui leur sont familiers, en découvrent de nouveaux, partagent des moments fraternels, rient, et apprennent à se connaître, à s'aimer. Une quarantaine de jeunes catholiques met la prière au cœur de ses journées ; et en appartenant au réseau Dei Hebdo, ils tentent de faire renaître une vie spirituelle dans leur lycée. Ils fêtent aujourd'hui Charles de Foucauld ; grand converti, qui les invite à nous tourner un peu plus vers le Père, à se jeter dans ses bras. Qu’ils tentent donc, à son exemple de L'adorer car "c'est un devoir d'amour. Qu’ils ‘’ne perdent pas une minute du temps qu’ils peuvent passer devant le Saint-sacrement" disait-il ; et qu’ils osent aussi et surtout s'abandonner toujours un peu plus au Père et à Sa Volonté. Qu’ils Lui confient leur vie.
Une quarantaine de jeunes catholiques se réunit aujourd'hui autour d'une seule personne : le Christ ; et ne veut qu'une chose : être saints, car "vouloir être chrétien sans vouloir être saint, c'est se pourrir la vie".
Une quarantaine de jeunes catholiques qui savent déjà qu'ils auront autre chose à dire en rentrant qu'un simple : "La réunion semestrielle Dei Hebdo s'était sympa, on s'est amusé et on s'est bien marré."
Alors chers amis Dei Hebdistes, ces quarante jeunes catholiques, c’est bien nous ! Bonne réunion semestrielle : qu'elle soit l'occasion pour vous de rencontrer le Christ et de resplendir de foi, d'espérance et de charité auprès de vos frères qui ne connaissent pas le Christ !
Soyez sûrs de nos prières,
Le Staff +
EDITOPO : UNE HISTOIRE DE CLOCHES
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Métro, vélo, cours de français cours de physique.. DRIING. Cours de maths, cours d’anglais.. DRIING. SVT, art plastique.. DRIING. Philo... C’est déjà la rentrée et les journées de cours reprennent ponctuées par la cloche. Ami Dei Hebdiste j’espère que tu as bien reçu ma carte postale pendant les vacances ! Tu as passé de bonnes vacances ? Super moi aussi. Comme tu es plus sérieux que moi je suis persuadé que tu as lu tous les livres pour la rentrée. Tu as préparé tes stylos, acheté cahiers, feuilles, classeurs, etc. Et pourtant, même si tu as l’impression que tu pourrais être vendeur au rayon petits carreaux et que tu te sens un expert en cahier 21 X 29,7 , n’as-tu pas l’impression d’avoir oublié quelque chose ? Rappelle-toi, il n’y a pas qu’au lycée qu’il y a une histoire de cloche, une cloche qui rythme ta journée. C’est la cloche de l’église ou de la chapelle d’à côté qui ne fait pas que te donner l’heure quand tu t’ennuies pendant ce cours d’anglais mais qui te rappelle que le vrai Maître du temps ce n’est pas simplement le prof qui aura la bonté de faire sortir la classe 10 minutes plus tôt, mais c’est Dieu qui fait chaque journée avec ses joies et ses difficultés. Cette cloche-là, qui ne fait pas dring d’une manière suraiguë et stridente mais qui de son poids s’ébranle en un DONG tendre et maternel, rythme ta journée de prière. Ton emploi du temps est établi, tu sais quand tu as cours et quand tu n’as pas cours, à quelle heure est quelle matière, à toi désormais de faire l’emploi du temps réservé à la prière : ce que les cathos appellent (parce qu’ils ont besoin de noms différents pour se sentir exister), un plan de vie. Il ne s’agit pas de voir comment employer ton temps mais de planifier ta vie et de la centrer sur la prière. Plus concrètement, il s’agit de savoir à quelle heure tu pourras dire ton angélus le matin mais aussi le midi et le soir ; quand tu placeras ton temps de prière silencieuse : l'oraison ; si tu peux aller à la messe dans la semaine (attention c’est addictif !) ; si tu peux dire un chapelet par jour ; si tu souhaites prier l’Office Divin (laudes, vêpres complies, etc.) ; de savoir quel jour et à quel endroit tu iras te confesser chaque mois (ou plus si affinité avec Jésus), etc. Pour chaque temps de prière fixe-toi un horaire, une durée, un lieu (dans ta chambre en sautant du lit, dans la rue sur le trajet…) en fonction de chaque type de prière. Mais attention, ne soit ni flemmard, ni trop gourmand, ce qu’il te faut c’est être fidèle à ton engagement de prière quotidien, je te l’ai dit mille fois : ÊTRE FIDÈLE. Il faut tendre à remplir ta journée de ces bulles de prières où tu te nourris, tu souffles, tu reprends des forces pour affronter la journée. Ce ne sont pas uniquement les bonnes résolutions de rentrée qu’on prend et qu’on ne tient pas : tu te fais un véritable emploi du temps sur tableur, tu l’imprimes, tu l’affiches partout chez toi, tu en gardes un toujours dans ton sac de cours et un autre dans ta poche… Bref tu trouves des ruses pour te piéger toi-même et combattre Satan qui se cache derrière un tout mignon “Je le ferai plus tard”. Engage-toi un peu dans ta vie de prière parce que là tu en fais davantage pour ta prof d’anglais que pour Celui qui a créé l’ANgleterre et tout le reste avec.
I TRUST IN YOU !
Cher ami Hebdiste,
​Je t'envoie cette carte postale de mes vacances. Peut-être partiras-tu à la mer ou bien à la montagne ou en n'importe quel endroit où tu auras la joie de contempler la beauté de la nature créée par Dieu. Dans ces moments d'exaltation où, en haut d'un pic montagneux ou face à la mer immense, tu voudras crier "Je suis le roi du monde", rappelle-toi qui est le véritable roi du monde et de ton âme et rends-lui grâce pour la beauté qu'Il a créée autour de toi et en toi, pour cette grandeur exaltante qui exhale Sa force, Sa grandeur et Sa beauté. Mais les vacances ne sont pas que ces instants où le coeur est plein de cette beauté, les vacances ne sont pas que grandeur d'âme. Je ne le sais que trop bien : souvent vacances rime avec désert spirituel. Oh mon ami, ne l'oublie pas ce divin maître qui, lui, ne cesse jamais de t'aimer. Rappelle-toi que nous sommes comme la mer que tu contemples quand elle descend, des vagues de foi nous poussent vers notre créateur mais le péché, inexorablement, nous fait descendre. N'oublie pas que les marées montantes ne sont chez nous que trop rares, là où les vagues de foi nous mènent chaque fois plus haut malgré le péché. Et ne te contente jamais d'une mer qui soit étale. Ainsi ne cesse pas de prier, de communier, de te confesser. Et cet été, fixe-toi un objectif simple mais que tu es sûr de tenir chaque jour et ne t'en contente jamais. Dépasse quotidiennement un peu plus cet objectif sans te décourager. Car c'est étape après étape, marée après marée, que l'on gravit la montagne sainte. Et le marcheur le sait bien, si tu te fixes un cap trop élevé, tu ne tiendras pas la distance. De la fidélité, de la fidélité, je t'en supplie ! Voilà ce que Dieu aime : un cœur fidèle ! Que ton offrande soit simple comme cette femme qui, au temple, donna seulement deux piécettes : là n'est pas l'important : Dieu seul est juge et s'Il veut magnifier ton offrande aussi simple soit-elle, Il le peut. Mais si tu n'es pas fidèle, cela est vain ! N'est-on pas fidèle à son meilleur ami ? Et puis ne désespère pas, confie tout à la Sainte Vierge qui mène ta prière à son fils, livre-toi à elle. Moi, je la prie pour toi et j'espère en toi, pour que ce temps de repos soit un moment passé sur les parvis de Dieu, auprès de Lui, dans Sa tente.
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Bonnes vacances, cher frère !
Et rappelle-toi qu'Il t'aime...
EDITOPO : UNE CARTE POSTALE DE VACANCES
EDITOPO : QUI CHERCHEZ-VOUS ? ..LES CHOCOLATS OU LE CHRIST ?
EDITOPO : PREMIERE REUNION SEMESTRIELLE
Cher ami Hebdiste,
On vous l’a déjà dit cinquante fois (Pentecôte veut dire « cinquantième jour » en grec ancien), l’Esprit Saint a été donné aux apôtres, et comme eux nous l’avons reçu au baptême donc nous sommes envoyés en mission. Mais ça vous le savez par cœur… Alors regardez plutôt autre chose, un détail. Les apôtres, au moment de la Pentecôte (fête juive à l’origine), alors qu’ils vont recevoir l’Esprit Saint, sont enfermés, à double tour ! Ils sont planqués, bien douillets, par peur. Et patatrac ils reçoivent l’Esprit Saint et se mettent à parler dans des tas de langues. Autrement dit, ils étaient bouclés, indisponibles, sur répondeur… et ils deviennent en un seul coup ultra-disponibles par la connaissance des langues de tous les juifs présents pour la fête. Baptisés, nous avons reçu l’esprit saint et sommes devenus catholique, c’est-à-dire, en grec, UNIVERSEL. Plus clairement pour ceux qui ont du mal à suivre, nous avons depuis notre baptême le devoir d’être universellement disponible et aimant. Il ne s’agit pas d’être tolérant ! Non mais quelle tristesse : « tu es là, tu es un pauvre type, mais je te tolère, tu as le droit de vivre à côté de moi »… tu parle d’amour… ! Non il s’agit d’être charitable c’est-à-dire amoureux de chacun universellement. Par le saint Esprit, les apôtres sont devenus charitable, ils sont devenus capable d’accueillir chacun pour l’aimer sans mesure sans aucune barrière matérielle. Nous aussi ne soyons pas des catholiques rangés mais laissons-nous dé-ranger par l’Esprit Saint, d’abord, et par tous les Hommes, ensuite. En un mot soyons disponible pour aimer l’autre jusqu’en notre dérangement ! C’en est assez de ces catholiques rangés de l’amour qui sont bien confortablement dans leur plaid anti-charité. C’en est assez de ces catholiques qui n’ont gardés que UNI de leur UNIversalité et qui s’identifient et se laissent identifier de la même manière comme des « cathos » au lieu d’être des cathoLIQUES, restant affalés dans le canapé de l’entre-soi assis sur leur charité tronquée. Mais sortons de notre canapé ! C’est le pape lui-même qui nous y invite sous le souffle de l’Esprit. Soyons un peu plus concret : au fond, être vraiment des fous de la charité, des dé-rangés de l’amour c’est essayer de regarder chacun de ceux qui nous entourent avec le regard que Dieu a sur nous. Et ça commence par nous regarder nous même avec charité ainsi que nos frères chrétiens car « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaitra que vous êtes mes disciples » (Jésus Christ = bonne source de citations) et puis ça continue dans nos classes, au boulot, dans la rue, dans la voiture et le métro (lieux de non charité par excellence…). Toi, ami hebdiste, dans ta classe, ce mec ou cette fille, relou ou bizarre qui est un peu seul, laissé pour compte ou au contraire cette personne dont tu sens très bien que derrière toutes les relations de façade qu’elle noue, il manque une vraie relation d’amour ; ne reste pas dans ton plaid, va la voir et parle lui avec le cœur, avec l’amour dont elle a besoin et même si tu ne peux pas saquer cette personne, elle a besoin de toi et j’ai même envie de te dire que ce serait un contre témoignage si tu te drapais dans l’ignorance dans laquelle tous les autres s’emmitouflent déjà. Non, vraiment, tu as une mission, une mission d’amour, universel… ! Vas-y, pour monter la côte, parfois un peu dure, de la charité, il faut descendre la grande pente de l’amour universel ! Sache que je prie pour toi, frère hebdiste et pour que le feu de l’Esprit t’embrase de charité afin que tu sois donné aux autres et que par toi l’Esprit les embrase à leur tour. Et je t’en supplie, ne met pas ta charité sur mode avion !
Cher ami hebdiste,
Tu le sais bien, surtout si tu étais à la veillée pascale samedi soir, au cinquième et sixième jour, Dieu a créé les animaux. Et pourtant, au cinquième jour après le vendredi saint, en ce mardi de Pâques, ce n’est pas la fête des « bêtes et bestioles », œufs, poules, lapins et autres bestiaires et poulaillers en chocolat que nous célébrons.
Mais rangez donc tous ces veaux, vaches, cochons, couvées en chocolat ! C’est presque à croire que le lapin or a remplacé le veau d’or…
Pâques, on le sait bien, étymologiquement, c’est le passage. Mais est-ce qu’on doit le réduire au passage du lapin or en tête des ventes devant les œufs et les poules ?
Aujourd’hui avec Pâques on a presque l’impression que le Christ a essayé de voler la vedette au chocolat et, de la poule ou de l’œuf, on ne sait plus vraiment qui a été le premier.
La véritable question, c’est le Christ qui la pose et à deux reprises : « qui cherchez-vous ? », on pourrait dire « que cherchez-vous ?».
Est-ce que tu cherches les œufs ou est-ce que tu cherches le Christ ? Une fois encore, est-ce que c’est le plaisir vain ou est-ce que c’est la vraie joie qui comble que tu cherches ?
Dans l’évangile de Saint Jean, Jésus pose cette question deux fois : aux gardes qui veulent le mettre à mort puis à Marie-Madeleine : « Pourquoi pleures-tu, qui cherches-tu ? ». Je te propose de regarder le mouvement de ceux à qui il s’adresse (je te spoile un peu la fin : Jésus gagne) : les gardes arrivent, Jésus leur dit « qui cherchez-vous ? », ils lui répondent et là, au moment où il leur dit : « C’est Moi », les gardes reculent et tombent à terre. Bon OK ça fait un peu navet hollywoodien mais qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire d’abord que Jésus, avant d’être livré par Judas, se livre de lui-même puisqu’à la seule force de son nom, il terrasse le diable et là le Malin il fait plus trop le malin. Il aurait pu choisir de ne pas mourir. NON. Il t’aime, il se donne : « C’est Moi », il accepte son sort, mieux que ça il le précède et l’aplomb de ce simple « C’est Moi » fait tomber à la renverse les gardes #JésusPOWER.
Oui « qui cherchez-vous ?» : si tu cherches Jésus après les œufs comme ces gardes ont préféré leur confort, tu risques fort de tomber à la renverse et je te préviens, c’est violent et c’est douloureux. En revanche, si tu vas simplement à la rencontre du Christ, avec un parfum précieux comme Marie-Madeleine, le parfum de ton amour pour Lui ; que comme Marie-Madeleine, tu t’es levé tôt, alors Le Seigneur te diras : « qui cherches-tu ?», « pourquoi pleures-tu ?»
Ici encore, le mouvement est intéressant : Marie-Madeleine, téméraire, se met à enguirlander le pauvre Jésus qu’elle prend pour le jardinier. Et là, qu’est-ce qu’il fait ? il l’appelle par son prénom « Marie ». Et c’est ici que c’est intéressant : elle se retourne vers Jésus ! Ça t’arrive souvent toi de te mettre dos à quelqu’un quand tu l’engueules ? C’est pas très naturel. Ainsi, ce n’est pas Marie-Madeleine qui se retourne et dit « Maître », c’est son cœur qui se tourne et qui parle à son seigneur. Elle est convertie c’est-à-dire « tournée vers ». Jésus par cette tendre appellation la retourne comme une crêpe pour la deuxième fois de sa vie. Et là ce n’est pas un retournement violent, c’est un retournement d’amour d’un cœur qui a trouvé son « maître ».
Ça veut aussi dire que Dieu t’appelle, par ton prénom, à une mission pour son Royaume. C’est pas exactement James Bond mais tu es quand même au service de Sa Majesté le Christ. Et tu as la meilleure des armes : l’Esprit Saint. Alors c’est en cherchant ce que Dieu veut pour toi que tu entendras son appel : « Marie ». C’est en le cherchant, en cherchant à imiter Jésus-Christ ; c’est-à-dire en cherchant la sainteté que tu entendras sa voix. Comment faire ? Il n'y a qu’à prier et à devenir le Christ pour ceux qui t’entourent et alors tu trouveras la vraie joie car tu seras à ta place et tu pourras crier « Maître » de la même manière que Marie-Madeleine.
Autrement dit, le choix est simple, soit tu es un vieux garde et à la fin tu perds, soit tu deviens un agent secret certain de gagner aux côtés du Christ.
EDITOPO : RESTER DANS SON CONFORT SANS JOIES OU GOÛTER A LA VRAIE PLENITUDE
Cher ami hebdiste,
Nous voilà déjà à la moitié du carême. Alors je sais ce que tu vas me dire : ton curé te bassine avec depuis trois semaines, tous les média cathos en parlent, chacun y met son grain de sel, on a jamais vu un truc aussi médiatisé, surtout pour ce que c’est. Donc bon, le carême s’ils continuent comme ça pour quarante jours on ne le refera pas l’année prochaine ! Donc je ne vais pas t’en parler. Non je veux te parler de la prière.
Pourquoi la prière ? Eh bien parce que c’est très joli d’avoir un Dieu mais si tu ne peux même pas bavarder avec lui histoire d’avoir son point de vue à lui (puisque lui il voit d’en haut) eh bien ça ne sert à rien ! Oh je te vois venir avec tes grands sabots : « Oui mais moi la prière j’ai essayé, ça marche pas ; mon chat il est mort quand même » etc. OK. Mais attendez, la prière c’est quoi ? On vient de le dire une CONVERSATION. Et toi mis à part demander, t’as rien fait ? Eh oui en fait quand tu es avec un ami et que tu discutes il y a un moment où tu le laisses te répondre et pour cela il faut faire silence. En fait, il faut sortir un peu de notre égoïsme, arrêter de demander et donc de penser à nous et rentrer dans le silence. C’est ce que nous demande le Christ : quand tu pries, retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte, et prie ton Père qui est là, c’est-à-dire dans le silence. Et là tu es vraiment face à Dieu et tu peux entendre cette douce musique du silence divin et tu peux voir l’amour dont il te comble, l’Esprit Saint qui habite ton cœur. Alors ce silence, c’est un silence extérieur évidemment mais en fait pour vraiment laisser parler le cœur c’est-à-dire Dieu, il faut faire taire l’esprit : essayer de stopper le robinet des pensées, de se mettre en silencieux. C’est comme avec un ami : quand il te parle, si cette personne compte vraiment pour toi, tu l’écoutes et tu tentes de te concentrer sur ce qu’il te dit, sans penser en même temps au chapeau de madame Michu, ou à la soirée du moment. En bref, tu l’écoutes vraiment parce que tu l’aimes vraiment. Dieu, c’est pareil, si on ne veut pas l’entendre il nous laisse tranquille en revanche tu verras, si tu te mets un tout petit peu en silence, de quel amour il t’aime ! Et si c’est compliqué de rester parfaitement concentré sur ce silence de Dieu ; fais de tout ce qui te vient une prière de demande ou un chant de louange. Donc la prière, c’est demander mais aussi et surtout écouter et contempler les grâces que Dieu place en nous dans le silence. Et puis on se rend compte que demander c’est bien mais qu’on peut peut-être commencer la prière par un petit MERCI, une « action de grâce » si on veut faire plus savant mais en gros dire merci à Dieu parce qu’il est notre ami le plus fidèle et ça c’est déjà prier parce que quand on remercie un ami et bien, on est déjà dans la conversation avec lui.
Donc tu as vu, la prière finalement c’est élémentaire : c’est le silence. Et c’est en bavardant avec Dieu qu’on se rapproche de lui parce qu’on prend mesure peu à peu de l’immensité de sa miséricorde et de notre petitesse sans lui. Mais la prière ne doit pas naître de rien et elle doit avoir des fruits concrets.
La prière doit se nourrir de ton ascèse (encore un mot pour faire savant), de tes efforts pour Dieu. Quoi ? Parce qu’en plus il faut faire des efforts ?? Une fois de plus c’est comme avec un ami, tu veux lui faire plaisir, ça te rends heureux, tu veux travailler sur toi pour que votre relation grandisse. Par exemple, il t’invite régulièrement au café et vous passez de bons moments mais tu arrives toujours en retard d’une demie heure : tu vas essayer de gagner en ponctualité parce que ça te dérange de le laisser tout seul. Pour votre vie avec Dieu, c’est pareil elle doit trouver ses racines dans une volonté de se rapprocher toujours plus de Lui. Mais la vivre avec humilité en sachant que si je tombe, le plus difficile et le plus beau aux yeux de notre meilleur ami est toujours de savoir reconnaitre qu’on est tombé, être en paix avec soi-même pour aller demander pardon et savoir accueillir le pardon de l’autre. C’est comme ça que ta vie va devenir un hymne à la gloire de Dieu et que tu seras tourné vers Lui. Un exemple : tu es ponctuel avec tes amis ? Et Dieu, ça ne te dérange pas de le laisser seul ? Allez vas-y : il t’attend, tu le sais bien de toute façon, il t’attend toujours.
Mais cette vie-là si elle ne porte pas de fruits concrets elle est vide de sens. Au sortir de ta prière, pour aller affronter le monde, il faut se fixer des objectifs concrets : le désir de partager les fruits reçus de les faire se multiplier en témoignant de l’amour du Père. Notre désir doit être d’avoir une vie calquée sur celle de Jésus, l’imitation de Jésus Christ pour aimer comme il aime : de la façon dont il aime son père d’une part et aussi nos frères. Alors notre visage sera transfiguré (transfigu-quoi ? c’est fatiguant cette tendance qu’on les cathos à employer des mots qui ne sont utilisés que par eux et qui rendent tout ennuyeux…) donc en gros ton regard sur les autres sera celui de l’amoureux, qui aime la personne toute entière malgré ses défauts, ses apparences, etc. Tu aimeras tout simplement parce que tu verras des gens qui comme toi ont été élevés à la dignité de fils de Dieu. Alors pour cela il faut se fixer des points de progression : bah oui puisque nous sommes des faibles. Désolé de te le dire : tu es un faible, je suis un faible, nous sommes des faibles, c’est comme ça. Mais l’accepter : ça c’est fort. Alors acceptes-le dans l’humilité et cherche à le devenir chaque fois un peu moins… Tu verras Dieu t’aide !
En bref : il y a ce qu’on pourrait appeler la Pénitence, l’effort si tu préfère (mais ca va pas pour mon effet rhétorique), la Prière, et le Partage de tout ce que tu as reçu : 3 P qui comme par hasard sont le cœur de la vie du chrétien et qui forment le cercle vertueux qui te mènera au Père.
Alors à présent la question elle est toujours la même : est-ce que tu veux rester en bas ? ou est-ce que tu veux monter à la montagne sainte ? Alors oui, certes, la pente est plutôt raide mais d’en haut j’aime mieux te dire que la vue est imprenable ! Le choix est simple : pas d’entre deux possible. Soit tu restes dans un confort sans joie, soit tu te dépasses un peu pour un type qui en vaut carrément la peine et tu goûtes à la vraie plénitude.
BON CARÊME !
EDITOPO : RENDRE EXTRAORDINAIRE LE TEMPS ORDINAIRE
Chers amis Hebdistes,
Vous l’aurez remarqué : ça y est, même si les décorations sont toujours dans la rue, Noël c’est bien fini. Les prêtres portent désormais des vêtements liturgiques de couleurs vertes. Nous sommes dans le temps ORDINAIRE. Mais ne nous laissons pas aller ! Chers amis faites de ce temps ordinaire votre temps extraordinaire. Pour cela rien de bien compliqué, laissez Dieu habitez ce temps. Il est venu jusqu'à nous en se faisant homme et il habite la crèche de nos cœurs, alors aménageons notre crèche intérieure pour que ce ne soit plus nous qui vivions mais le Christ qui vive en nous. Que ce temps ordinaire soit pour nous simplement l’occasion de grandir en Foi c’est-à-dire de répondre à notre vocation de sainteté !
Laisser Dieu passer par nos vies c’est laisser l’amour nous traverser. A l’image de sainte Thérèse de Lisieux choisissons l’amour du Seigneur dans chaque chose ordinaire et mettons tout notre cœur à les rendre extraordinaires autrement dit faisons de chaque instant de notre vie chrétienne un acte d’amour. Il n’y a qu’à faire confiance à Dieu et à s’abandonner. Faire confiance… ce n’est rien d’autre au final que d’espérer. Quand j’espère en Dieu mon sauveur je lui accorde toute ma confiance et je suis sûr qu’il accomplit des merveilles pour moi. C’est cette espérance en Dieu qui nous permet d’avancer car elle est source de grande joie et lorsque Pier Giorgio Frassati disait « Tout catholique ne peut être qu’heureux » il entend que tout catholique doit être remplie d'allégresse par la certitude de l’amour de Dieu, par la joyeuse espérance. Que ce temps ordinaire soit donc l’occasion de grandir en Espérance c’est-à-dire de répondre à notre vocation de sainteté !
A tous ceux qui espèrent en lui Dieu nous envoie et dans son amour il nous envoie aussi à ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas, et qui ne l’aiment pas. Nous sommes tous Prophètes. En cela nous sommes envoyés à nos frère pour établir le règne que le Christ a entamé en nos cœurs. Dieu nous envoie et nous confie une haute mission. Il nous fait confiance. Alors il ne s’agit pas de jeter des paroles en l’air, il s’agit de poser des actes pour Dieu. Et le premier acte à poser est un acte d’amour, un acte de miséricorde, un acte de Charité. Notre but est l’imitation de Jésus Christ. Ainsi cherchons à avoir sur nos frères le regard qu’il a sur nous. Soyons miséricordieux comme le père est miséricordieux et prions ainsi : « Seigneur foyer d’amour faites-nous brûler de charité ! ». Qu’irradiés par l’amour du père, nous déversions ce même amour pour abreuver ses brebis égarées. Que ce temps ordinaire soit ainsi l’occasion de grandir en Charité, c’est-à-dire de répondre à notre vocation de sainteté !
Que la très sainte Vierge et mère de notre Seigneur Jésus le Christ intercède pour nous auprès de Dieu afin qu'il rende ferme notre foi, joyeuse notre espérance, et constante notre charité.